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24 ) Une séparation impossible, contraire à la foi, et un langage trithéiste dans l’EMV ? - Réfutation de l'article de dom Guillaume Chevallier

Réponse à l'article : "ÉVALUATION DE TROIS ÉLÉMENTS DE DOCTRINE DE L’ÉVANGILE TEL QU’IL M’A ÉTÉ RÉVÈLE DE MARIA VALTORTA"

communautesaintmartin.org/…LIER-MV-II-EVALUATION-DES-ELEMENTS-DE-DOCTRINE.pdf

Qui est le mentor de dom Guillaume Chevallier ?

Voir aussi la réponse de F.M.Debroise à ces articles,

celle du docteur psychiatre D.Gloppe

et celle du collectif Marie de Nazareth: Réponse à Don Guillaume Chevallier : il n’y a aucune erreur doctrinale dans les écrits de Maria Valtorta

Immédiatement après ce récit de « Marie » auquel il a assisté, et paradoxalement en empruntant une perspective contraire, « Jésus » explique la décision « intra-trinitaire » qui a présidé à son incarnation en termes qui « humanisent » totalement la Divinité :

---> Pas du tout : le fait de présenter les trois Hypostases Divines comme distinctes, en les figurant comme ici par trois acteurs humains, n’est pas une « humanisation » de la Divinité, nous allons y revenir. C’est bien plutôt « prendre une image parabolique» pour aider à conceptualiser quelque chose de spirituel, ce qui n’a rien à voir.

---> Aucun paradoxe non plus : en tant que Mère, Marie décrit fidèlement aux apôtres ses souvenirs du jour de la Nativité ( cf passage cité dans le précédent volet ), et en tant que Dieu, Jésus resitue ces faits dans la perspective Trinitaire du grand Dessein salvateur, de manière schématique, en nous présentant le Kérygme. Quoi d’étonnant à ce que le Christ invite ici à prendre de la hauteur de vue sur le Mystère de son Incarnation, qui n’est pas un simple événement humain, mais qui s’inscrit dans le grand Projet Divin ?

Citons le passage dans son contexte qui l'éclaire ( en gras : ce qu'en retient DGC ) :

" (...) Et alors, ce fut la Sagesse divine qui nous conduisit ainsi, comme c'était juste. La naissance de Jésus, sa présence dans le monde, devait apparaître privée de tout ce qui aurait été étonnant et qui aurait excité Satan... Et vous voyez que la rancœur actuelle de Bethléem à l'égard du Messie est une conséquence de la première manifestation du Christ. La haine du démon utilisa cette révélation pour faire répandre le sang et, par le sang répandu, répandre la haine.

Es-tu content, Simon de Jonas, qui ne parles pas et sembles retenir ta respiration ?"

"Tellement... tellement, qu'il me semble être hors du monde, dans un lieu encore plus saint que si j'étais au-delà du Velarium du Temple... Tellement que... que maintenant que je t'ai vue dans ce lieu, et avec la lumière d'alors, je crains de t'avoir traitée, avec respect, oui, mais comme une grande femme, une femme toujours.

Maintenant... maintenant je n'oserai plus te dire comme avant : "Marie". Tu étais auparavant pour moi la Mère de mon Maître. Maintenant, maintenant je t'ai vue au sommet de ces flots célestes, je t'ai vue comme une Reine et moi, misérable, voici ce que je fais de cet esclave que je suis" et il se jette à terre, en baisant les pieds de Marie.

Jésus parle, maintenant : "Simon, lève-toi, viens ici, tout près de Moi." Pierre va à la gauche de Jésus car Marie est à sa droite. "Que sommes-nous, maintenant ?" demande Jésus.

"Nous ? Mais il y a Jésus, Marie et Simon."

"C'est bien, mais combien sommes-nous ?"

"Trois, Maître."

"Une trinité, alors. // Un jour, au Ciel, dans la Divine Trinité il vint une pensée : "Il est temps que le Verbe aille sur la terre", et avec une palpitation d'amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l'Esprit Saint. Il vint travailler sur la terre. Au Ciel, les Deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l'Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. //

Un jour viendra où du Ciel viendra un ordre : "C'est le moment de revenir, car tout est accompli" et alors le Verbe retournera au Ciel, ainsi... (et Jésus se retire, un pas en arrière en laissant Marie et Pierre où ils étaient) et du haut des Cieux, Il contemplera les œuvres des deux restés sur la terre. Eux, dans un mouvement saint, s'uniront plus que jamais pour fondre ensemble le pouvoir et l'amour et en faire le moyen pour accomplir le désir du Verbe : "La rédemption du monde par l'enseignement continu de son Église". Et le Père, le Fils et l'Esprit Saint feront de leur rayonnement une chaîne pour resserrer, resserrer toujours plus les deux restés sur la terre : ma Mère, l'amour ; toi, le pouvoir. Tu devras donc bien traiter Marie en reine, oui, mais sans être toi un esclave. Ne te semble-t-il pas ? (...) "

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L’anthropomorphisme n’est ici pas seulement au niveau du style, mais de la pensée. L’idée que le Verbe s’est « séparé » des autres personnes divines au moment de l’incarnation n’est pas une exception, elle est mentionnée à plusieurs reprises dans l’Œuvre ; celle du Père et de l’Esprit « plus unis que jamais ».
Ce n’est pas le langage de la foi
.

1 . « Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint pour aller travailler sur la terre » équivaut à : « Il descendit du Ciel ». Encore faut-il expliquer de quoi il s’agit.

L’idée bien comprise d’une séparation opérée entre le Verbe et les deux autres Hypostases lors de l’Incarnation, est toujours concomitante dans la foi catholique avec celle de l’unicité entre les Trois Personnes Divines. Ce sont ces deux mouvements apparemment incompatibles qui sont mystérieusement réels chez le Verbe, comme nous l’indique sans cesse les saintes Écritures :

---> À la fois le Christ se dépouilla Lui-même, devenant semblable aux hommes, Lui, et non pas le Père ou l’Esprit-Saint, comme le dit saint Paul aux Philippiens ( 2,7 ) – or se dépouiller implique une séparation –, et dans le même mouvement : Il est un avec le Père ( Jean 10,30 ).

---> À la fois le Christ se rend capable de souffrir grâce à cette séparation relative sans laquelle Il serait resté absolument impassible, il devient réellement homme Lui seul parmi les Trois Hypostases, et dans le même mouvement : Il opère des miracles, Il marche sur les eaux, Il resplendit de Lumière au Thabor, car Il est vraiment uni au Père et à l’Esprit-Saint, car Il est Dieu.

---> À la fois, le Christ est vraiment abandonné par son Père sur la croix ( Matthieu 27, 46 ), afin de pouvoir connaître le paroxysme de la souffrance rédemptrice en son Âme et en son Corps, et dans le même mouvement : Il sait que le Père est toujours avec Lui ( Jean 8,29 ) et qu’Il Le ressuscitera d’entre les morts ( 2 Cor 4,14 ), uni au Verbe et à l’Esprit-Saint puisqu’Ils ne sont tous les Trois qu’une seule Divinité.

Conclusion : cette séparation relative, due à l’Incarnation du Verbe, n’existe que pour mieux manifester l’union indéfectible entre les trois Hypostases. Il ne s’agit donc en aucun cas d’un langage trithéiste mais authentiquement trinitaire, dans ce passage - comme dans toute l’œuvre pleinement conforme aux Évangiles -.

2 . Et ce qui tombe vraiment bien : c’est que ces deux mouvements apparemment opposés y sont exposés par Jésus de manière concomitante, quoi que DGC veuille nous le dissimuler avec soin, fidèle à son habitude, en se gardant bien de tout citer. En effet, que lisons-nous juste après le passage parlant de cette fameuse « séparation » ?

(…) « D'autres diront que Moi, n'étant pas une Chair réelle, je n'ai pas enduré la souffrance ni la mort durant mon séjour sur la terre. Oui, ne pouvant nier mon existence, on niera la réalité de mon Incarnation ou la vérité de ma Divinité. Non, en vérité, je suis Un éternellement avec le Père et je suis uni à Dieu en tant que Chair car l'Amour peut avoir rejoint ce qui ne peut être rejoint dans sa Perfection en se revêtant de Chair pour sauver la chair. À toutes ces erreurs répond ma vie entière qui donne son sang depuis ma naissance jusqu'à ma mort et qui est assujettie à tout ce qu'elle partage avec l'homme, à l'exception du péché. Né, oui, d'Elle. Et pour votre bien. Vous ne savez pas à quel point s'adoucit la Justice du moment qu'elle a la Femme comme collaboratrice. Es-tu satisfait, Judas ? »
( EMV 207 )

---> Voici donc ce que DGC tentait de dissimuler : la parfaite clarté du Christ dans l’œuvre sur le fait que sa séparation relative en tant qu’Homme d’avec le Père et l’Esprit-Saint est compatible avec sa parfaite union avec Eux en tant que Dieu.

---> Cette séparation apparente est bien expliquée par Marie comme une sagesse divine, afin de ne pas attirer l'attention de Satan par l'extraordinaire d'une venue du Christ trop éclatante sur la terre, en la privant de tout ce qui aurait été étonnant. ( cf ci-dessus ).

3 . « L’antropomorphisme ne serait pas seulement au niveau du style, mais aussi de la pensée ». Mais par cette affirmation, l’auteur prétend tout bonnement nous interdire de penser et de suivre pas à pas l’explication symbolique que le Christ nous offre ici, pour nous familiariser avec les articles du Credo.

---> Voilà bien tout le contraire de la Pensée biblique : faut-il rappeler à DGC que la sainte Trinité fut déjà évoquée dans l’Ancien Testament par trois mystérieux Personnages d’apparence humaine, qui visitèrent Abraham et Sarah pour leur annoncer la naissance de leur descendance ( Genèse 18 ), sans que cela soit taxé de « vision antropomorphique de la Trinité » ? Cette évocation divine de l’Ancien Testament est d’ailleurs le support de l’icône de la Trinité d’André Rublev : Dieu y est représenté par trois Personnes d’apparence humaine autour d’une table qui est l’autel du sacrifice. Mais c’est une vision symbolique ! Car on ne peut parler aux hommes de la Trinité que par analogie.

---> Et si c’était permis dans l’Ancien Testament, on voit mal comment cela aurait été désormais interdit pour le Christ, cherchant à se faire comprendre de ses apôtres par une image montrant bien l’un des aspects mystérieux de la Sainte Trinité, à savoir le fait que les Trois Hypostases soient distinctes, agissant de concert dans une parfaite union de leur Volonté Divine, mais Chacune avec un rôle et une action qui lui est propre, ce qui est on ne peut plus manifeste dans le Mystère de l’Incarnation.

3 . Comment ne s’agirait-il pas du langage de la foi, puisque c’est exactement celui du Credo de Nicée ?

« Pour nous les hommes et pour notre salut, Il descendit du Ciel. » Ceci indique un réel mouvement de séparation relatif, qui n’est non seulement pas démenti par la suite du Credo, mais confirmé par saint Paul aux Philippiens ( 2,6 ) et aussi par Jésus Lui-même, qui ne se présente jamais dans l’Évangile comme « la Sainte Trinité Incarnée », mais seulement un avec Elle dans l’Esprit, en tant que Fils de Dieu. Mais le Christ ne descend du Ciel que pour y remonter, et Il ne vit sur la terre que pour manifester aux hommes son union avec son Père Céleste. Cependant : le Père ne s’est pas fait Homme, le Saint-Esprit non plus, seul le Fils l’est devenu.

4 . Lors du Baptême du Christ dans le Jourdain, cette notion de séparation relative du Verbe Incarné d’avec le Père et l’Esprit-Saint est bien manifestée, en même temps que leur indéfectible unité à tous les Trois :

---> Alors que le Père est Dieu, que le Saint-Esprit est Dieu, dans le Ciel purement spirituel, le Fils quant à Lui est devenu visiblement l’Homme-Dieu, pas encore glorifié à la droite du Père en son Humanité, ce qui Lui fait dire en toute justice : « le Père est plus grand que Moi » ( Jean 14,28 ), alors même qu’Il est Lui-même toujours Dieu, égal au Père.

---> Et ainsi, c’est en tant que Dieu que le Père parle du Ciel pour désigner son Fils Bien-Aimé ; c’est en tant que Dieu que l’Esprit-Saint descend du Ciel sur le Christ sous forme de Colombe, alors que c’est en tant qu’Homme-Dieu que Jésus est baptisé dans le Jourdain dans sa sainte Humanité semblable à la nôtre : en cela, Il est en quelque sorte séparé du Père et de l’Esprit-Saint, qui sont Eux purement spirituels.

5 . Cette séparation dans l’union indéfectible est on ne peut plus visible, lors de l’Agonie de Jésus : « Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de Moi ! Pourtant, non pas ce que Je veux, mais ce que Tu veux. » ( Matthieu 26,39 )

---> Ici, le Christ ne parle pas au Nom de la très Sainte Trinité en disant : « S’il est possible, que cette coupe passe loin de Nous, Ô mon Père, Ô notre Esprit ! ». Non, le Christ parle en son seul Nom à Lui, car Lui seul est devenu Homme pour nous racheter par ses souffrances, et non le Père, à la Volonté de Qui le Christ obéit.

---> Ainsi, le Christ apparaît bien dans sa Passion :
- à la fois comme le Verbe Éternel du Père,
- et à la fois en quelque sorte comme séparé du Verbe, puisque selon sa volonté humaine Il répugne à une telle souffrance injuste, alors que par sa Volonté divine, le Verbe consent avec une joie infinie au sacrifice entier et douloureux de Lui-même.

---> Et ce consentement final de sa Volonté humaine manifeste bien son union indéfectible avec le Père, le Verbe et l’Esprit-Saint, et c’est cette obéissance totale en tant qu’Homme qui Lui vaudra de vaincre la mort et le péché, et d’être glorifiée auprès du Père.

---> Sans cette séparation par son Humanité, la kénose du Verbe Incarné n’aurait pas pu être réelle : en effet, totalement unie à la Divinité, son Humanité aurait été impassible tout comme sa Divinité, et tout comme l’était notre premier père Adam au Paradis terrestre, avant la chute. Alors, le Christ n’aurait pas pu « se faire péché pour nous » ( 2 Cor 5,21 ) afin de nous libérer du péché en le clouant à la croix.
Or, c’est bien du Verbe Incarné dont parle Isaïe 53 comme le « Serviteur souffrant », c’est Lui qui a été crucifié, non pas le Père ou l’Esprit-Saint.

6 . Comme Dieu, le Christ est un avec le Père ; alors que dans sa Chair d’Homme encore non glorifiée, son union avec Dieu respecte certains degrés en fonction des circonstances, pouvant devenir totale comme au mont Thabor où sa Chair se met à resplendir de la Lumière Divine ( Matt 17 ) et de manière définitive après sa Résurrection ( Matt 28,6 ), mais pouvant aussi s’amoindrir au point qu’Il puisse ressentir la souffrance du froid à Bethléem ( Luc 2,7 ), de la faim après avoir jeûner au désert ( Matt 4,2 ), de la fatigue et de la soif en Samarie ( Jean 4,8 ) , des coups lors de la flagellation ( Matt 27,26 ) et durant toute la Passion, et enfin dans le paroxysme de la souffrance pure, qui fut de ressentir atrocement en son âme Humaine l’abandon du Père au Gethsémani ( Luc 22,42 ) et sur la croix ( Marc 15,34 ). Et même là cependant, son Âme Humaine restait toujours unie à sa Divinité, mais comme par l’infime pointe, et sans en ressentir aucun bienfait sensible.

7. C’est donc par ces savants jeux alambiqués que notre orfèvre en illusion désire faire croire à un problème théologique pourtant absent de l’EMV, comme d’ailleurs du Credo, dont l’œuvre est le fidèle rappel.

L’Église quant à elle parle ainsi de ce mystère :
« Inséparables dans ce qu’elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu’elles font. Mais dans l’unique opération divine chacune manifeste ce qui lui est propre dans la Trinité, surtout dans les missions divines de l’Incarnation du Fils et du don du Saint-Esprit » (CEC 267).

--->
Il s’agit bien ici des Trois Personnes Divines, égales, coéternelles, consubstantielles et indivisibles : or, comme nous l’avons montré précédemment, si le Verbe s’est en quelque sorte séparé du Père et du Saint-Esprit, c’est uniquement en tant qu’Homme, né d’une femme, dans le temps, et non pas en tant que Dieu. Tel est le Credo, telle est notre foi. On ne peut le nier sans nier aussi la réalité des souffrances rédemptrice du Christ. Et bien sûr, cette séparation est toute relative, exactement comme le fait que le Verbe soit « descendu du Ciel », alors qu’en réalité Il y soit demeuré toujours.

---> Non, le Père n’a pas souffert pour nous racheter, ni l’Esprit-Saint : c’est le Christ seul qui a souffert, car Lui seul s’est incarné, et a eu cette capacité proprement humaine de connaître la souffrance. Non, ni le Père ni l’Esprit-saint n’ont été crucifiés sous Ponce Pilate : c’est le Christ seul qui le fut, en son Humanité.

---> Non, la séparation de Jésus d’avec la plénitude de gloire qu’Il avait auprès du Père avant la création du monde ( Jean 17,5 ; Philippiens 2,7 ), et qui permit à son Humanité de connaître la souffrance, ne s’oppose en rien à ce qu’Il soit vraiment Dieu, Un avec le Père et l’Esprit-Saint. Le Christ est le « Dieu kénosé », le « Serviteur souffrant » d’Isaïe 53, abandonné des hommes et de Dieu lors de sa Passion, et cependant réellement Dieu en tout son Être, corporel et spirituel.

On demeure par conséquent plus que dubitatif lorsque, après tant de déclarations de nature trithéistes, « Jésus » énonce à la fin de l’Œuvre avoir voulu y défendre « la doctrine de Paul et de Jean, celle qui a été définie par les conciles de Nicée, d’Éphèse, de Chalcédoine et par d’autres plus récents » (X, 38, 296).

1 .
Le problème avec ces propos de DGC est que nous venons de montrer que dans son intégralité, ce passage de l’EMV :
- parle exactement le même langage que le Credo de Nicée
- exprime exactement les mêmes réalités que lui au sujet de la Trinité
- exprime la même doctrine que Philippiens 2, Isaïe 53, Jean 17, et tous le Nouveau Testament
- n’est aucunement en contradiction avec le CEC 267 qui ne parle pas des souffrances du Christ, mais uniquement des opérations des trois Hypostases
- n’est donc en rien trithéiste mais trinitaire, nécessitant cependant tout comme le Credo un complément d’information, étant compendieux, comme le Kérygme.
- forme un tout avec les Paroles de Jésus qui le suivent immédiatement dans l’EMV, et que DGC s’est bien gardé de citer dans son article.

2 . Non seulement donc l’œuvre remplie à merveille la fonction de gardienne de la Tradition qu’elle prétend remplir, mais elle met également en évidence la très grande carence théologique de ceux qui la critiquent.

3 . Les musulmans nient l’Incarnation précisément pour cette raison : elle représente pour eux la pensée blasphématoire que Dieu puisse d’être séparé d’avec Lui-même, et ne soit plus un seul Dieu, mais trois dieux : or, même temporairement séparé du Père et du Saint Esprit par le fait qu’Il soit Chair mortelle en même temps qu’Être spirituel, nous croyons bien, fidèlement à l’Évangile et comme l’expose l’EMV, que le Christ est pourtant Dieu sans changement, un avec le Père et l’Esprit-Saint, sans que sa kénose bien réelle n’affecte cette unité.

4 . Mais nier comme DGC cette possibilité pour l’Humanité du Verbe Incarné, de connaître une certaine séparation d’avec la Divinité, c’est tout simplement nier avec lui la réalité des souffrances du Christ, en croyant à une confusion totale entre son humanité et sa Divinité.

La suite de l’article va renforcer ce sentiment très étrange que DGC se trouverait incapable de ne pas confondre l’Humanité et la Divinité de Jésus, ne pouvant croire qu’Elles sont unies sans confusion ni division, comme nous l’enseigne pourtant la théologie catholique.