Quelques rappels : Foi, humble soumission et Primauté du Souverain Pontife dans l'Église
« Croyez afin d'avoir l'intelligence, dit saint Augustin, "Crede ut intelligas". L'orgueilleux veut comprendre pour croire et Dieu le laisse dans son aveuglement. L'humble croit pour comprendre, et Dieu récompense sa soumission en déversant dans son âme les splendeurs du don d'intelligence qui viennent perfectionner sa foi, et rendre sa vie de plus en plus sainte. » (Manise, "L'âme sanctifiée par les Dons du SAINT-ESPRIT", page 242)
«...Prenons aussi le bâton de la foi, qu'il nous précède toujours ; ne nous fions point à nos yeux, que nos pas ne devancent jamais ce bâton divin. La foi doit toujours être en avant, la raison ne doit marcher qu'après elle : que l'intelligence ne devance jamais la foi, qu'elle la suive. Car, dit l'Esprit-Saint, « si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas (2). » Il faut donc avoir la foi pour avoir l'intelligence, et non l'intelligence pour avoir la foi. Si vous croyez fermement avant de consulter la raison, les yeux de votre intelligence verront des choses merveilleuses dans les secrets divins, et votre bouche pourra dire aussi des choses merveilleuses, car il est écrit : « J'ai cru, c'est pour cela que j'ai parlé. (3) » Ne cherchez donc pas à comprendre pour avoir la foi ; croyez d'abord, afin d'avoir l'intelligence.
Quelle folie de vouloir par la raison comprendre les mystères de la foi! quel orgueilleux aveuglement! ignoble ver de terre, vil insecte, l'homme voudrait enfermer l'Océan de la Divinité dans le vase étroit de son intelligence, contenir dans sa main le Créateur de l'univers! « Nous ne voyons qu'avec peine, dit le Sage, ce qui est sous nos yeux, qui donc pourra découvrir ce qui est dans les cieux (4). » Nous ne comprenons pas les faibles créatures qui frappent nos regards, et nous voudrions comprendre les profonds mystères de la Divinité.
Enfin puisque nous marchons dans une profonde nuit, depuis que le péché de notre premier père nous a fait perdre la lumière spirituelle de notre intelligence, élevons nos cris jusqu'aux rives de la sécurité et de la gloire ; supplions l'un de ceux qui ont déjà passé le fleuve et évité le danger, d'allumer un flambeau pour nous montrer ce passage, et de demander pour nous la lumière qui nous fasse comprendre et la grâce qui nous fasse parler dignement. Mais à qui aurons-nous recours de préférence? N'est-ce pas à cette Vierge très pure dont il est dit : « Sa lampe ne s'éteindra pas dans, la nuit (4). » Et en effet, au jour de la Passion, de cette affreuse tempête déchaînée contre son Fils à jamais béni, toutes les lampes des Apôtres s'éteignirent sous ce vent de la persécution ; seule au milieu d'eux, la Vierge sainte conserva toujours une foi ardente et brillante. Durant toute la nuit de la vie présente, depuis l'instant de sa Conception jusqu'à la mort qui la fit entrer dans la clarté du jour éternel, tout le temps de sa vie, la lampe de cette Vierge pure ne put être éteinte par le vent ou par la tempête ; elle fut toujours lumineuse et éclatante. Accourons donc à cette divine Vierge, demandons son secours, en lui offrant la salutation de l'ange. - AVE MARIA » (2) Isaïe, VII, 9. Traduction du Septante. — (3) Ps. CXV, I. — (4) Sag. IX,16. — (5) Prov. XXXI, 18. Saint Thomas de Villeneuve. Oeuvres, sermons sur les mystères, tome 3, p.78-79.
« -Un seul sur douze est choisi , dit saint Jérôme, afin qu'un seul chef étant établi, toute occasion de schisme disparût.
- La primauté est donnée à saint Pierre, dit saint Cyprien, afin qu'il n'y ait qu'une seule Église de Jésus-Christ, et une seule autorité.
- Celui qui ne recueille pas avec vous, disperse, écrit saint Jérôme au Pape Damase.
- Jésus dit à ses Apôtres: Et vous, qui dites-vous que je suis? (Matth. XVI. 15.) Simon Pierre répondant, dit : Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant (Matth. XVI. 16). Et Jésus lui répondit : Tu es heureux, Simon, fils de Jona ; car la chair ni le sang ne t'ont pas révélé ceci, mais mon Père qui est dans les cieux (Matth. XVI. 17). Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle (Matth. XVI. 18). Et je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, et tout ce que tu lieras sur la terre, sera lié aussi dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre, sera délié aussi dans les cieux (Matth. XVI. 19).
- Écoutez le commentaire de saint Léon : Et moi je te dis; c'est-à-dire, comme mon Père t'a manifesté ma divinité, ainsi moi, je te fais connaître ton excellence, ton autorité suprême. Je te dis que tu es Pierre, et comme je suis la pierre inviolable, inébranlable, tu es aussi pierre, parce que tu es inébranlable par ma vertu, afin que ce qui m'appartient en propre devienne ta propriété. Tu es Pierre, c'est-à-dire la pierre angulaire de l'Église.
- Écoutez saint Augustin : Sur cette pierre, c'est-à-dire sur moi-même, je bâtirai mon Église; parce que Jésus-Christ, dit saint Paul, était la pierre.
- Le Seigneur dit dans Isaïe : J'établirai pour fondement dans Sion une pierre solide, choisie, précieuse, angulaire et immuable ; toi qui crois en elle, vis dans la paix (XXVIII. 16)
- Saint Bernard écrivant au Pape Eugène, lui dit : '' Qui êtes-vous? le grand Prêtre, le Pontife Suprême : vous êtes le Prince des Évêques, vous êtes l'héritier des Apôtres ; vous êtes Abel par la primauté, Noé par le gouvernement, Abraham par le patriarcat , Melchisédech par l'ordre, Aaron par la dignité, Moïse par l'autorité, Samuel par le jugement, Pierre par le pouvoir, Jésus-Christ par l'onction. Vous êtes celui à qui les clefs ont été livrées, à qui les brebis ont été confiées. ''
- Saint Ambroise dit : C'est dans la seule barque de l'Église que le Seigneur est monté, barque dont Pierre a été établi le maître et le pilote, lorsque le Seigneur prononça ces paroles : Sur cette pierre j'établirai mon Église. Comme l'arche de Noé, au temps du déluge, préserva tous ceux qu'elle renfermait ; de même l'Église de Pierre, au moment de la conflagration du monde, préservera tous ceux qu'elle contient ; et comme, après le déluge, la colombe apporta à Noé renfermé dans l'arche le signe de la paix, de même, après le jugement, Jésus-Christ apportera à l'Église de Pierre la joie de la paix éternelle.
- J'affirme, dit saint Liguori, et j'affirme avec conviction, que ceux qui disent que le Souverain Pontife quel qu'il soit, peut errer dans ses décrets sur la foi, apportent dans l'Église la peste et la ruine. Ceux qui ont résisté avec opiniâtreté aux décrets du Saint-Siège, sont d'abord devenus schismatiques, ensuite hérétiques.
- Excepté les gallicans qui, du reste, sont en petit nombre, tous les Évêques en général reconnaissent l'infaillibilité du Pape. En pratique, les gallicans eux-mêmes s'en tiennent toujours aux décisions de Rome. Si les décrets des Papes n'étaient pas infaillibles sans le consentement des Évêques, il faudrait dire que l'Église n'est pas fondée sur Pierre, mais que Pierre est fondé sur l'Église. Il faudrait également dire que les frères ne doivent pas être confirmés par Pierre, mais Pierre par ses frères. Il faudrait dire que les membres, qui sont les Évêques, sont plus assurés de leur décision que la Tête, qui est le Pape. » Citations tirées de : Les Trésors de Cornélius à Lapide (extrait de ses commentaires sur l'Écriture Sainte à l'usage des prédicateurs, des communautés et des familles chrétiennes, par l'Abbé Barbier). Tome 1.
— ACTE DE FOI.
« Mon Dieu, je crois fermement tout ce que vous, infaillible Vérité, avez révélé et que l'Église nous propose à croire, je crois expressément en vous, unique vrai Dieu en trois Personnes égales et distinctes, Père, Fils et Saint-Esprit. Je crois de même au Fils incarné et mort pour nous, Jésus-Christ, qui donnera à chacun, selon ses mérites, la récompense ou la peine éternelle. Je veux toujours vivre conformément à cette foi. — Seigneur, augmentez ma foi. »
«...Prenons aussi le bâton de la foi, qu'il nous précède toujours ; ne nous fions point à nos yeux, que nos pas ne devancent jamais ce bâton divin. La foi doit toujours être en avant, la raison ne doit marcher qu'après elle : que l'intelligence ne devance jamais la foi, qu'elle la suive. Car, dit l'Esprit-Saint, « si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas (2). » Il faut donc avoir la foi pour avoir l'intelligence, et non l'intelligence pour avoir la foi. Si vous croyez fermement avant de consulter la raison, les yeux de votre intelligence verront des choses merveilleuses dans les secrets divins, et votre bouche pourra dire aussi des choses merveilleuses, car il est écrit : « J'ai cru, c'est pour cela que j'ai parlé. (3) » Ne cherchez donc pas à comprendre pour avoir la foi ; croyez d'abord, afin d'avoir l'intelligence.
Quelle folie de vouloir par la raison comprendre les mystères de la foi! quel orgueilleux aveuglement! ignoble ver de terre, vil insecte, l'homme voudrait enfermer l'Océan de la Divinité dans le vase étroit de son intelligence, contenir dans sa main le Créateur de l'univers! « Nous ne voyons qu'avec peine, dit le Sage, ce qui est sous nos yeux, qui donc pourra découvrir ce qui est dans les cieux (4). » Nous ne comprenons pas les faibles créatures qui frappent nos regards, et nous voudrions comprendre les profonds mystères de la Divinité.
Enfin puisque nous marchons dans une profonde nuit, depuis que le péché de notre premier père nous a fait perdre la lumière spirituelle de notre intelligence, élevons nos cris jusqu'aux rives de la sécurité et de la gloire ; supplions l'un de ceux qui ont déjà passé le fleuve et évité le danger, d'allumer un flambeau pour nous montrer ce passage, et de demander pour nous la lumière qui nous fasse comprendre et la grâce qui nous fasse parler dignement. Mais à qui aurons-nous recours de préférence? N'est-ce pas à cette Vierge très pure dont il est dit : « Sa lampe ne s'éteindra pas dans, la nuit (4). » Et en effet, au jour de la Passion, de cette affreuse tempête déchaînée contre son Fils à jamais béni, toutes les lampes des Apôtres s'éteignirent sous ce vent de la persécution ; seule au milieu d'eux, la Vierge sainte conserva toujours une foi ardente et brillante. Durant toute la nuit de la vie présente, depuis l'instant de sa Conception jusqu'à la mort qui la fit entrer dans la clarté du jour éternel, tout le temps de sa vie, la lampe de cette Vierge pure ne put être éteinte par le vent ou par la tempête ; elle fut toujours lumineuse et éclatante. Accourons donc à cette divine Vierge, demandons son secours, en lui offrant la salutation de l'ange. - AVE MARIA » (2) Isaïe, VII, 9. Traduction du Septante. — (3) Ps. CXV, I. — (4) Sag. IX,16. — (5) Prov. XXXI, 18. Saint Thomas de Villeneuve. Oeuvres, sermons sur les mystères, tome 3, p.78-79.
« -Un seul sur douze est choisi , dit saint Jérôme, afin qu'un seul chef étant établi, toute occasion de schisme disparût.
- La primauté est donnée à saint Pierre, dit saint Cyprien, afin qu'il n'y ait qu'une seule Église de Jésus-Christ, et une seule autorité.
- Celui qui ne recueille pas avec vous, disperse, écrit saint Jérôme au Pape Damase.
- Jésus dit à ses Apôtres: Et vous, qui dites-vous que je suis? (Matth. XVI. 15.) Simon Pierre répondant, dit : Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant (Matth. XVI. 16). Et Jésus lui répondit : Tu es heureux, Simon, fils de Jona ; car la chair ni le sang ne t'ont pas révélé ceci, mais mon Père qui est dans les cieux (Matth. XVI. 17). Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle (Matth. XVI. 18). Et je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, et tout ce que tu lieras sur la terre, sera lié aussi dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre, sera délié aussi dans les cieux (Matth. XVI. 19).
- Écoutez le commentaire de saint Léon : Et moi je te dis; c'est-à-dire, comme mon Père t'a manifesté ma divinité, ainsi moi, je te fais connaître ton excellence, ton autorité suprême. Je te dis que tu es Pierre, et comme je suis la pierre inviolable, inébranlable, tu es aussi pierre, parce que tu es inébranlable par ma vertu, afin que ce qui m'appartient en propre devienne ta propriété. Tu es Pierre, c'est-à-dire la pierre angulaire de l'Église.
- Écoutez saint Augustin : Sur cette pierre, c'est-à-dire sur moi-même, je bâtirai mon Église; parce que Jésus-Christ, dit saint Paul, était la pierre.
- Le Seigneur dit dans Isaïe : J'établirai pour fondement dans Sion une pierre solide, choisie, précieuse, angulaire et immuable ; toi qui crois en elle, vis dans la paix (XXVIII. 16)
- Saint Bernard écrivant au Pape Eugène, lui dit : '' Qui êtes-vous? le grand Prêtre, le Pontife Suprême : vous êtes le Prince des Évêques, vous êtes l'héritier des Apôtres ; vous êtes Abel par la primauté, Noé par le gouvernement, Abraham par le patriarcat , Melchisédech par l'ordre, Aaron par la dignité, Moïse par l'autorité, Samuel par le jugement, Pierre par le pouvoir, Jésus-Christ par l'onction. Vous êtes celui à qui les clefs ont été livrées, à qui les brebis ont été confiées. ''
- Saint Ambroise dit : C'est dans la seule barque de l'Église que le Seigneur est monté, barque dont Pierre a été établi le maître et le pilote, lorsque le Seigneur prononça ces paroles : Sur cette pierre j'établirai mon Église. Comme l'arche de Noé, au temps du déluge, préserva tous ceux qu'elle renfermait ; de même l'Église de Pierre, au moment de la conflagration du monde, préservera tous ceux qu'elle contient ; et comme, après le déluge, la colombe apporta à Noé renfermé dans l'arche le signe de la paix, de même, après le jugement, Jésus-Christ apportera à l'Église de Pierre la joie de la paix éternelle.
- J'affirme, dit saint Liguori, et j'affirme avec conviction, que ceux qui disent que le Souverain Pontife quel qu'il soit, peut errer dans ses décrets sur la foi, apportent dans l'Église la peste et la ruine. Ceux qui ont résisté avec opiniâtreté aux décrets du Saint-Siège, sont d'abord devenus schismatiques, ensuite hérétiques.
- Excepté les gallicans qui, du reste, sont en petit nombre, tous les Évêques en général reconnaissent l'infaillibilité du Pape. En pratique, les gallicans eux-mêmes s'en tiennent toujours aux décisions de Rome. Si les décrets des Papes n'étaient pas infaillibles sans le consentement des Évêques, il faudrait dire que l'Église n'est pas fondée sur Pierre, mais que Pierre est fondé sur l'Église. Il faudrait également dire que les frères ne doivent pas être confirmés par Pierre, mais Pierre par ses frères. Il faudrait dire que les membres, qui sont les Évêques, sont plus assurés de leur décision que la Tête, qui est le Pape. » Citations tirées de : Les Trésors de Cornélius à Lapide (extrait de ses commentaires sur l'Écriture Sainte à l'usage des prédicateurs, des communautés et des familles chrétiennes, par l'Abbé Barbier). Tome 1.
— ACTE DE FOI.
« Mon Dieu, je crois fermement tout ce que vous, infaillible Vérité, avez révélé et que l'Église nous propose à croire, je crois expressément en vous, unique vrai Dieu en trois Personnes égales et distinctes, Père, Fils et Saint-Esprit. Je crois de même au Fils incarné et mort pour nous, Jésus-Christ, qui donnera à chacun, selon ses mérites, la récompense ou la peine éternelle. Je veux toujours vivre conformément à cette foi. — Seigneur, augmentez ma foi. »