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Hélène33
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« On voit donc manifestement dans quelle erreur profonde se roulent ces esprits qui, abusant de la raison et regardant les oracles divins comme des produits de l’homme, osent les soumettre à …Plus
« On voit donc manifestement dans quelle erreur profonde se roulent ces esprits qui, abusant de la raison et regardant les oracles divins comme des produits de l’homme, osent les soumettre à l’arbitrage de leur interprétation particulière et téméraire. Puisque Dieu lui-même a établi une autorité vivante, laquelle devait fixer et enseigner le véritable et légitime sens de sa révélation céleste, et mettrait fin, par son jugement infaillible, à toutes les controverses soit en matière de foi, soit en matière de mœurs, et tout cela afin que les fidèles ne fussent pas entraînés atout vent dans les fausses doctrines, ni enveloppés dans les immenses filets de la malice et des aberrations humaines. Cette autorité vivante et infaillible n’est en vigueur que dans cette seule Église que Jésus-Christ a établie sur Pierre, le Chef, le Prince et le Pasteur de toute l’Église, auquel il a promis que sa foi ne serait jamais en défaillance ; Église constituée de manière qu’elle a toujours à sa tête et dans sa Chaire immuable ses Pontifes légitimes, lesquels remontent, par une succession non interrompue, jusqu’à l’Apôtre Pierre, et jouissent comme lui du même héritage de doctrine, de dignité, d’honneur et de puissance sans rivale. Et comme là où est Pierre, là est l’Église ; comme Pierre parle par la bouche du Pontife romain, qu’il est toujours vivant dans ses successeurs, qu’il exerce le même jugement, et transmet la vérité de la foi à ceux qui la demandent, il s’ensuit que les divins enseignements doivent être acceptés dans le même sens qu’y attache et y a toujours attaché cette Chaire romaine, Siège du bienheureux Pierre, la Mère et la Maîtresse de toutes les Églises, qui a toujours conservé inviolable et entière la foi donnée par le Seigneur Jésus-Christ ; qui l’a toujours enseignée aux fidèles, leur montrant à tous le chemin du salut et l’incorruptible doctrine de la vérité.

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Or, vous savez parfaitement que le premier devoir de votre charge est d'employer votre force épiscopale à protéger et à défendre la foi catholique, à veiller avec le soin le plus extrême à ce que le troupeau qui vous est confié demeure ferme et inébranlable dans cette foi, sans la conservation entière et inviolable de laquelle il périrait certainement pour l'éternité. Ainsi ayez donc le soin le plus grand de défendre et de conserver cette foi selon votre sollicitude pastorale, et ne cessez jamais d’en instruire tous ceux qui vous sont confiés, de confirmer les esprits chancelants, de confondre les contradicteurs, de fortifier les faibles, ne dissimulant ou ne souffrant rien qui puisse paraître, le moins du monde, blesser la pureté de cette foi. Avec le même courage et la même fermeté vous devez favoriser l’union et l'attachement de tous les coeurs à cette Église catholique, hors de laquelle il n'y a point de salut ; la soumission à cette chaire de Pierre sur laquelle repose, comme sur le plus inébranlable fondement, tout le majestueux édifice de notre très-sainte religion. Employez la même constance à veiller à la conservation des très-saintes lois de l’Église, par lesquelles vivent et fleurissent parfaitement la vertu, la religion et la piété. » Pie IX, extraits de l'Encyclique Qui pluribus, 9 novembre 1846.